vendredi 30 août 2013

Et Papy et Mamie ? Ils vont bien eux aussi ?

Comme tous les soirs ou presque, quand je rentre du travail et que je récupère les enfants, je leur demande comment s'est passée la journée. Ce soir là, lundi pour être précise, j'ai posé la question à Grenouille qui  m'a répondu avec empressement, à quelques mots près, mais l'expression utilisée est conservée :
" Oui ne t'en fais pas Maman, tout s'est bien passé chez Papy et Mamie. Je suis saine et sauve!".

C'est marrant, parce que quand j'ai les échos des dits Papy et Mamie, parfois c'est plutôt à l'histoire narrée dans l'album de Jean Leroy et Matthieu Maudet que j'ai l'impression qu'ils font référence... Parce que pour eux, les grandes vacances, je ne veux pas dire, mais ce ne sont pas vraiment des grandes vacances. Alors j'en profite pour leur dire merci. Merci de s'occuper des Petits !

Papy

"Robert veut jouer à la balançoire. 
Norbert aussi.
C'était moi le premier.
Même pas vrai !"

Et que je te tire la balançoire d'un côté, puis de l'autre. Le ton monte, monte, plus fort que la petite bête. Et la rogne aussi. Une vraie dispute éclate. Comme ça, d'un claquement de doigt. Une vraie dispute de frères, de sœurs, de cousins peut-être. Comme on les connaît si bien. 
Papy accourt, monte dans les tours. Il faut dire que le niveau sonore à l'air d'être monté haut trop haut sans détour. ça les a soufflé, les petits. Et quand Mamie débarque à son tour pour dire qu'il faut demander gentiment, la fin de l'histoire tourne à l'inattendu. ça risque de les souffler, les petits !
*** Coup de cœur ***

Papy de Jean Leroy, illustré par Matthieu Maudet, 
Editions Ecole des Loisirs, collection Loulou et Compagnie, mars 2013 - 10,70 €





Je ne suis pas peu fière de vous dire que vous venez de lire ma 500e chronique !

mercredi 28 août 2013

Le champ des hirondelles...

Ce matin là, un dimanche il me semble, avant 8h00, le champ des hirondelles n'était pas le même que d'habitude. Je ne le savais pas encore.
Ce matin là, un dimanche il me semble avant 8h00 comme presque tous les dimanches, comme presque tous les matins, même ceux qui sont sans la contrainte du réveil, du travail, des obligations, un "Maaaaaaaamaaaaaan" me tire brutalement de mon sommeil (profond, la fatigue aide à ce qu'il le soit, en ce moment). Puis un autre, et un autre encore précédé d'un "mais" d'impatience. 
"Maaaaaamaaaaaaan, mais maaaaaamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan...". 
Ce matin là, un dimanche, c'est sûr et certain, j'ai regardé le radio-réveil et je me suis souvenue qu'on était bien dimanche. Ce matin là, je me suis dit qu'il était encore bien trop tôt pour se lever. Pour me lever. Je me suis dit aussi que je ne pouvais pas passer mon tour. Que je ne pouvais pas dire au père de cet enfant, "elle appelle, lève toi, c'est ton tour cette fois". Il n'est plus là.
Ce matin là, j'ai fait comme les autres, la sourde oreille, un petit instant, le temps d'ouvrir un œil  le temps que ma langue endormie se détache de mon palais, le temps que mon deuxième œil s'ouvre, le temps que mes lèvres asséchées par la nuit se décollent pour libérer ma voix, encore endormie elle aussi. 
" - Chuuuuuut. Il n'est pas 8h00, tu te recouches, tu fermes ta bouche, tu te rendors, Grenouille

" - Mais Maaaaaaamannnnnnn y a des oiseaux dans la saaaaaaaaaaaaaaaaaalle.

" - Chuuuut. Tu vas réveiller ton frère. Chut tout le monde dort. Chut chut chut ! " et rechute sur l'oreiller.

" - Mais Maaaaaaaaaaaaaaaamannnnnnnn y a plein d'oiseaux dans la salle, j'ai peuuuuuuuuuuuur !
" - Arrête de dire n'importe quoi, ils sont dans tes rêves...
" - Mais Maaaaaaamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan....

"- Chuuuuuuuuuuuuut tu vas réveiller ton frère. J'arriiiiive ! ". Et je me suis lèvée du pied gauche, bien sûr, excédée par ces scènes répétées qui m'empêchent de dormir... torture. "Oh... ! ...Ah !". J'avais les yeux écarquillés grands ouverts, cette fois, quand je suis entrée dans la salle car je n'ai pu que constater qu'elle disait vrai : c'était bien le bal des hirondelles dans la chambre de la Grenouille. 

"- Alors, tu vois ?!", a-t'elle coassé du fin fond de son lit, ce matin là.

J'ai acquiessé. Je vois... Le bal des débutantes. Celles qui se sont trompées de sortie, qui ont pris bas plutôt que haut dans le conduit de la cheminée. J'ai fermé les portes pour ne pas qu'elles filent plus loin dans la maison. J'ai ouvert les volets et les fenêtres en grand, ce matin là. "Hors d'ici tout à l'heure, et qu'on ne réplique pas ! Allons, que l'on détale de chez moi". Ce matin là, j'ai cité Molière pour couvrir le chant des hirondelles, je les ai fait sortir de chez moi sur le champ, et j'ai pris ma plus belle plume pour écrire cette lettre. Non je leur ai arraché les plumes pour écrire cette lettre. Oui arraché, comme on m'a arrachée de mon lit, un petit côté talion et vengeance démasquée en nuisette d'été, parce que le sommeil, franchement, c'est une nécessité absolue. Enfin quelques heures au moins et je vous assure qu'il ne m'en faut pas tant pour avoir mon compte. Et le compte ce jour là n'était pas bon... Dors le matin, Grenouille, s'il te plaît. Et reste hors champ, au moins jusqu'à 8h00.

" Chers parents Hirondelles qui avez fait votre nid dans la cheminée de la Maison Rouge. J'ai une bonne nouvelle, vos petits savent voler. Reste plus qu'à leur apprendre à voler DEHORS. Certes, c'est parfois un peu le bazar, mais le salon n'est pas un champ. Aussi, j'apprécierai que vos petits ne réveillent pas les miens à une heure indue le dimanche matin. Bien cordialement. La mère amère du dimanche matin. "

Mais ceci dit, aujourd'hui, quand je les vois voler, tournoyer, au-dessus de la maison, ces petites hirondelles moitié plumage moitié duvet, je souris. Pour l'anecdote mais parce qu'elles sont jolies aussi. Et que je suis allée les regarder de plus près tournoyer au-dessus de la cheminée pour illustrer ce petit texte. Vue sur la cheminée. Vue dans mes pensées, plus loin, peut-être bien plus loin que le bec des hirondelles. Rassurez-vous, ce texte que je publie aujourd'hui, je l'ai écrit il y a des semaines maintenant. Aujourd'hui, je suis bien moins fatiguée. Normal, je viens de rentrer de vacances. Normal... Je suis bien moins fatiguée.

Cette anecdote là me fait penser à ce tendre album ci...


Plus loin que le bec des hirondelles d'Annie Agopian, illustré par Magali Bardos. "Dans le quartier tout le monde le sait, madame D'laba aime le seul touriste de la rue. Il s'appelle monsieur d'Issy". Monsieur d'Issy ne la voit pas. Et elle, n 'a d'yeux que pour lui. Il rêve d'exotisme, de pays lointains, loin là-bas. Elle le sait, elle est là, elle, il ne la voit pas. Elle en vient, elle, de là-bas. Il part tout le temps, fait le tour du monde, envoie des cartes postales, ne voit plus les gens, la misère, seuls les monuments l'intéressent. Un cœur de pierre ? Il vit dans un monde de papiers glacés, "un monde où personne ne voit plus loin que le bec des hirondelles". Remettra-t-il un jour les pieds sur terre ? Elle le pense, elle attend le moment venu, car elle le sait, elle, ce que c'est que de se projeter sur un pays que l'on ne voit que sur papier glacé. Une tendre histoire aux illustrations expressives, presque naïves, pour illustrer un propos qui l'est bien moins.

Plus loin que le bec des hirondelles d'Annie Agopian, illustré par Magali Bardos, 
éditions du Rouergue, 2011 - 13,50 € - à partir de 4 ans.

lundi 26 août 2013

Dans une semaine, c'est la rentrée !

Vous y pensez un peu, beaucoup, pas du tout ? Vous êtes parés ? Nous pas encore tout à fait, mais puisque actuellement ce sont les chroniques qui parlent de livres sur la rentrée scolaire qui sont le plus lues sur le blog, voici, en guise de pré-rentrée, une petite sélection sur la question !


Camille Crocodile de Julie Mercier, illustré par Pierre Crooks. Aujourd'hui, c'est le grand rassemblement des animaux dans les rues de cette ville aux maisons roses. Tout le monde est très excité. Normal, c'est la rentrée, la toute première rentrée scolaire ! Il n'y a qu'une petite crocodile qui n'a pas l'air d'être vraiment dans son assiette. C'est Camille. Un peu inquiète, un peu timide, elle devra quand même suivre le mouvement. Quand arrive l'heure de crayons de couleurs, Camille, c'est sûr entend battre son cœur : ça, elle connaît, elle maîtrise. Et si c'était elle qui montrait à ses petits camarades comment colorier une image ? Voici un très joli album  à découvrir dès 3 ans. Parfait pour rassurer les jeunes élèves qui expérimentent leurs toutes premières rentrées. Il se termine par une page originale. Camille qui a finalement passé une très bonne première journée de classe est trop fatiguée pour terminer son dessin. Et si c'était le jeune lecteur qui le coloriait ? 
Camille Crocodile de Julie Mercier, illustré par Pierre Crooks, Editions Balivernes, collection Le monde Animaginaire, avril 2006 - 12 € - à partir de 3 ans.

L'entrée en maternelle de Sandrine Bosc et Sébastien Chebret.. Dans sa collection Ficelle et Pom, un livre et un CD, les éditions Eveil et Découvertes propose un album très bien pensé pour préparer la première rentrée scolaire. Pom est un petit peu inquiet à l'idée d'aller pour la première fois à l'école. Il a beau serrer fort son doudou lapin, pas si sûr que cela le rassure. Heureusement Ficelle, sa grande soeur, et leur maman seront là pour l'accompagner doucement. Enfin quand même, il a la trouille. La trouille ? Mais non, Pom, il ne faut pas avoir la trouille, c'est d'ailleurs le titre de la première chanson de cette histoire à lire, à regarder, mais aussi à écouter, tout seul pour se rassurer ou bien même accompagné. Ce n'est pas toujours facile de faire les choses pour la première fois. Mais quand on se rend compte qu'à l'école, il y a des copains, que la maîtresse s'appelle Cerise, qu'être grand, ce n'est pas si compliqué, et qu'à l'école, le temps file à toute allure, c'est sûr que pour Pom, tout va très bien se passer ! A découvrir à partir de  3 ans. 
L'entrée en maternelle de Sandrine Bosc, illustré par Sébastien Chebret, collection Ficelle et Pom, livre CD, août 2011 - 14 €.

L'école maternelle d'Anne-Sophie Baumann, illustré par Laurence Jammes. Spécialement adaptée aux petites mains, la collection Anim'Doc des Editions Tourbillon est particulièrement bien faite. Des pages épaisses et cartonnées, des pop-up et des animations solides, des textes courts et des légendes, pour montrer et expliquer dans le cas présent, une journée à l'école maternelle. Un petit bisou pour se dire au revoir, et Romane va pouvoir accrocher son manteau au porte-manteau. C'est d'ailleurs ce que fait Loïs. Pendant ce temps, les élèves déjà arrivés dans la classe sont en train de jouer et la maîtresse lit une histoire à voix haute. C'est génial, ! Il y a un coin garage dans lequel joue une petite fille, quand c'est un garçon qui s'occupe des casseroles dans le coin cuisine. A l'heure des activités encadrées, les enfants apprennent à utiliser les pinceaux, la colle, les ciseaux... Ils passeront ensuite du temps dans la salle de motricité, iront manger à la cantine, feront la sieste dans un joli dortoir et termineront la journée par un atelier jardinage. Le temps a filé filé filé. A peine la fin de la récré a-t-elle sonné que les parents viennent chercher les enfants ! Vivement demain. Je vous avais déjà indiqué que j'aimais cette collection à l'occasion d'une chronique thématique sur les engins de chantier, je récidive !  *** coup de coeur ***
L'école maternelle d'Anne-Sophie Baumann, Editions Tourbillon, collection Anim'Doc, mars 2013 - 12,95 €


La rentrée de Noë d'Anne Loyer, illustré par Barroux. Cette année Noé entre en CP. Ce n'est pas que cela l'inquiète, non pas du tout. "Pas son genre... C'est juste que le soir, parfois..." Si. Si en fait. Cette rentrée en CP l'angoisse, le stresse, l'empêche de dormir. "De la maternelle à la primaire, le fossé est vraiment géant!". Et puis il faut dire que Zoë, sa grande sœur qui entre en 6e, n'a pas l'air inquiète du tout. Pourtant, de la primaire à la 6e, il y a aussi un pas de géant, non ? Pendant qu'il s'inquiète, qu'il se pose plein de questions, "qu'il reste sans voix" muet comme une carpe qui va passer un grand cap, il y a dans son scillage  "sa soeur qui jacasse, qui occupe tout l'espace, avec son assurance. Comme si la rentrée n'existait pas". Pourtant le compte à rebours est lancé. J-10, J-3, J-1, J  moins des broutilles aussi. "Il ne lui reste que quelques heures avant de sauter dans le vide". La nuit, la peur. Il n'arrive pas à s'endormir... "Soudain la porte s'ouvre", c'est sa sœur. Et si finalement, elle ne vivait pas les choses aussi facilement qu'elle ne le laisse paraître ? Jour J. Noë a l'impression qu'il va tomber dans le vide, sans parachute. Comment va se dérouler la journée ? Et à J+1, devinez-vous déjà qui sera devant ses parents, sur le chemin de l'école ? Anne Loyer et Barroux signent un très bel album dans lequel deux styles bien différents se marient à merveille. Quand Une plume fine et élégante rencontre les collages et gros crayonnés, c'est pour donner un album beau et intelligent, un *** coup de coeur *** forcément, publié aux Editions Des Braques.
La rentrée de Noë d'Anne Loyer, illustré par Barroux, Editions Des Braques, Collection Les P'tits Braques, mai 2013 - 6,90 € - dès 5 ans.


Quelques pas de plus vers la première rentrée scolaire avec de la musique et un livre jeu :

Mon imagier des comptines de la maternelle. Petit imagier carré et molletonné, pages cartonnées, ce livre-CD va vous emporter ! Ici, il a fait l'unanimité. Sur chaque double page, on retrouve le texte d'un grand classique des crèches, des accueils de loisirs et des écoles maternelles, chanson ou comptine, illustré avec fraîcheur et gaieté par Charlotte Roeder. Dans la forêt un ouistiti, La famille tortue, J'habite une maison citrouille, l'araignée Gypsie, Barbapou... 16 titres mis en musique avec de vrais instruments que le petit auditeur aura plaisir à reconnaître, interprétés par sept jeunes enfants, une petite merveille ! Pour chaque titre une version musicale est proposée, à vous de vous y coller ! *** coup de coeur ***
Mon imagier des comptines de la maternelle, de J.P Crespin et B. Davois, illustré par C. Roederer, Editions Gallimard Jeunesse, collection Eveil musical, 15,50 € - juillet 2013 - à partir de 2 ans.



Le blog Maman Baobab vous parlait de l'école et de la rentrée en septembre dernier. Rappelez-vous, c'est par ici : 
Vive l'école !
Dix petits Ecoliers
La rentrée de Trotro
Petit ogre veut aller à l'école
J'aide mon enfant à s'organiser
Lecture pour toutous
Le cahier de liaison et les 20% du bon fromage blanc
La rentrée des petites souris 
Rendez-vous mardi prochain, jour J. sur le blog Maman Baobab pour la suite de cette sélection thématique... 

dimanche 25 août 2013

La journée internationale du yaourt

sera hebdomadaire, du dimanche soir ou ne sera pas. 
Quand ils étaient petits, les Minis en ont ingurgité du yaourt et du yaourt de yaourtière. Et puis, j'avais un peu arrêté. Et puis, j'en ai refait par période, selon mon envie ou leur demande. Au retour de vacances, envie familiale d'une tournée générale. Et le flop. Mais quelle idée de faire 10 000 choses en même temps, de ne pas avoir pris le temps de lisser, d'éviter les grumeaux. On efface (enfin dans les faits, on mange, car c'était liquide, grumeleux mais quand même mangeable) et on recommence. C'est quand même censé être inratable ces fournées de yaourtière. Mais où donc traînent mes pensées ou s'égare ma tête en ce moment ? Inutile de répondre à ces questions, par contre, la voici la tournée de yaourts du dimanche soir. De ce dimanche soir, justement. Vivement demain soir, après une nuit de mutation puis une journée au frais que l'on en goûte le résultat. Cette fois-ci légèrement imprégné de vanille. A manger comme ça, oui par dizaines (vous avez déjà calculé le nombre de yaourts qu'il faut par mois à une famille lambda, genre, au hasard, deux adultes et deux enfants ? Un truc de dingue. Et bien même avec un adulte et deux enfants, ça marche, le truc de dingue !). Ceci dit, ces petits yaourts peuvent aussi être cuisinés et rejoindre des recettes sucrées ou tout autant salées. 

Les meilleures recettes au yaourt, de Valérie Drouet, Editions Larousse. Tout le monde connaît le gâteau au yaourt sans pour autant forcément l'apprécier. Personnellement, je me sers souvent de la recette de base en y incorporant une touche bretonne (du beurre, oui je sais, j'ai vu mes hanches) et une touche perso, selon ce qu'il y a dans les placards et dans la corbeille de fruits, selon le temps, mon inspiration, mes envies. (Que celui de mes frères qui a pu goûter un premier essai à la banane alors que j'étais âgée approximativement de 12 ans - ce qui élimine d'office l'autre de mes frères aussi peu né qu'un poisson à cette époque - se taise. C'était raté, je me suis largement améliorée depuis). Gâteau au yaourt disais-je, certes, mais pas seulement. Le yaourt donne ce petit goût un peu acide, cette texture légère ou veloutée qui sert bien des petits plats. On le retrouve dans ce petit livre au format et à l'image du yaourt en verre, que l'on appelle souvent ici celui de La Petite Dame, servi à toutes les sauces ou presque. Beaucoup de recettes sucrées : marbré, tartelettes, cake, madeleines et même charlotte, mais aussi, celles que je pourrais, comme ça avoir le plus envie de tester - par curiosité, entendons-nous bien pas par gourmandise - : Verrines aux deux chocolats et aux brownies, un petit côté mousse au chocolat mais sans les œufs. Ou tout simplement la glace au yaourt : ultra simple, facile, doigts dans le nez, sucre en poudre et crème liquide. Enfin doigts dans le nez, c'est une expression synonyme de facile, ne les mettez pas. Enfin pas pour cuisiner. La seconde partie de ce tout petit bouquin est consacrée quant à elle au salé. Smoothie de betterave glacée au yaourt, velouté de concombre froid au yaourt et à la coriandre, tartare de dorade, tagliatelles aux épinards et au sésame ou encore poulet tandoori. Les recettes qui me donnent très envie ? La salade de chou chinois, crevettes et soja grillé ou encore les papillotes de cabillaud au citron confit... Promis quand je les fais, je les photographie mais en attendant je vais me coucher. Et puis j'ai faim, tiens, c'est pas malin ! Mais au fait, vous, vous les cuisinez vos yaourts ? 
Les meilleures recettes au yaourt de Valéry Drouet, 
photographies de Pierre-Louis Viel - Editions Larousse - 2013 - 5,90 € 

mercredi 21 août 2013

Les vacances, happy end ?

Aéroport un jour de grand beau. Nuit agitée du balai et de la serpillière. Rangement de l'hébergement, classe appartement familial dans le nord de la Corse. Il est temps, donc, de rentrer. De boucler les valises. 20 kg et même un peu plus dans l'une - cette fois-ci, elle n'a rien dit l'hôtesse, lors de la pesée. Quelques unités dans les deux autres. Celles des Minis qui ont tant grandi, tant changé depuis la première fois que l'on a mis les pieds dans cet appartement.
Il y a deux ans. Quelques mois après le drame, mes parents nous avaient embarqués dans leurs valises. L'année dernière, j'avais fait le grand saut, seule avec mes deux petiots. Petiot, c'est un mot à lui plus qu'à moi. L'année dernière, les vacances n'avaient pas été faciles. Elles l'ont été plus, cette année. Et pourtant, j'ai comme l'impression d'être passée à côté par instant. Un petit peu à côté. Elles n'étaient pas ratées. Il faisait beau, l'eau était aux petits oignons - enfin au sel ou chlore pour être plus précis - et à la bonne température. Les vacances ? Un peu courtes, un peu seule parfois, dans un trio en vase quasi clos, un appartement presque hermétique et pas de baisse de régime. Il en faut de l'énergie quand on a la responsabilité d'un Petit Pois de 5 ans et d'une Grenouille de 4. Pas de relais, pas de mise en veille. Un rythme plus détendu tout de même. Vraiment, c'était bien mieux. C'était bien aussi. A certains moments. Moins à d'autres. J'ai eu peur au tout début, quand j'ai eu à manger de la purée de [Petit] Pois. Et puis finalement, lui aussi, il a réussi à lâcher prise, à se détendre et à profiter. A moins que nous n'ayons réussi à le faire ensemble ? Moi, plus maman qu'autre chose, plus solo qu'autre chose aussi, je suis parfois juste passée à côté. Un peu en marge, un peu bancale, un peu boiteuse, nourrie cependant de leurs sourires, de leur plaisir, de nos relations aussi, de plus de légèreté qu'auparavant, de soleil, de vitamine D et d'eau à 25°C. Parce qu'il y a cela dans les vacances aussi, du lien, se retrouver sans contrainte, prendre le temps de tout, d'être à côté du temps qui passe justement. Jouer, lire, déguster, improviser, lâcher, délester. A un cheveu, c'était presque réussi. Et je ne vous parle pas du cheveu qui a attrapé le pou. Maintenant qu'ils sont un tout petit peu plus grands, maintenant que je suis un peu plus solide dans mes choix de parent solo, j'ai cette envie de tourner la page, de boucler la boucle. De boucler les valises  corses pour un temps et d'envisager un autre lieu, un autre mode de vacances. Aéroport donc, un jour de grand beau. Des valises sur des tapis roulants. Enregistrement. Décollage imminent. Retour à la maison. Fin de la parenthèse, retour à l'envoyeur, retour vers l'employeur, sans avoir l'impression d'avoir eu tant de temps. Drôle de sensation. Une sensation qui s'estompe d'ailleurs au fil des jours, au fil des heures qui s'accumulent sur le compteur, comme si de l'eau était passé sur les couleurs. 


Je n'ai pas lu ni écrit tout ce que j'aurais voulu lire et écrire, mais ils m'ont quand même laissé un peu plus de temps à moi que l'an passé. Ils grandissent. Moi aussi. 
Il y a eu cette photo que j'ai prise avant mon départ, avec des piles et des piles de livres iCi. Mais il y a eu un tri à faire, des kilos à enlever d'une valise trop chargée à l'aéroport, au départ. Quelques livres sont restés sur le carreau. Pas lus. Retour à la case départ, sur la Pile à Lire. Il y a eu ceux que je vous ai chroniqués sur post-it. Celui que je suis en train de finir, ceux qui ont fait le voyage mais qui n'ont pas été ouverts. Même pas la première page. Il y a eu ceux qui avaient échappé à la photo. Ceux que j'avais lus avant et pas encore chroniqués, ceux que j'ai lus pendant. Pas encore chroniqués non plus. Au tant vous le dire, mais vous le savez déjà que j'ai du retard. Ce n'est pas sur mon blog que vous ferez rentrée littéraire avec lectures et chroniques avant que les livres ne soient disponibles dans vos librairies, dans vos mains. Enfin, si, peut-être, une rentrée littéraire. Mais alors ce sera celle de l'année dernière !

Et puis la rentrée, la rentrée, c'est bien joli, mais on a encore un tout petit peu de temps avant d'en parler non ? Alors puisqu'il nous reste quelques jours encore sans école, profitons en pour envisager le pire. Et si jamais jusqu'à présent vos vacances sont réussies, sachez qu'il n'est pas trop tard pour que ça foire.
D'ailleurs voici... 

  Comment (bien) rater ses vacances d'Anne Percin. Maxime, adolescent dans presque toute sa splendeur ne passera certainement pas l'été avec ses parents. Sa petite sœur non plus d'ailleurs. Elle ira en camp de vacances et lui, c'est décidé, il rejoindra sa grand-mère en région parisienne. Il l'aime bien sa grand-mère, Mamie Lisette. Elle cuisine bien, elle est drôle et puis c'est sûr, elle le laissera faire à peu près ce qu'il veut. Ordinateur - tout neuf  ou presque et haut débit -, tchat, cerisier, grenier et placards d'instit' retraitée. Quitte à passer à côté de ces vacances là, autant que ce soit chez elle, au Kremlin, pas bien loin du périph' parisien. Sauf que Maxime a beau avoir le sens de l'humour, de la répartie, le sens de la formule aussi (un peu trop peut-être) : il n'a pas de bol. Et quand on dit pas de bol, c'est vraiment pas de bol. Accident ménager, voilà mamie sur le carreau, un petit malaise la conduit à l'hosto. Ses parents sur le GR20, rando corse, sont injoignables. Il va se retrouver un peu trop seul. Entre mamie à l'hôpital et la maison à gérer, tout va vite se compliquer. Et il est vrai que le quotidien n'est pas si facile à gérer quand on est seul et encore gamin... De quoi remplir le roman de multiples péripéties, de jeux de scènes, de jambes et de mots qui en font un roman léger et rigolo, adapté pour des pré-ados vacanciers qui n'ont qu'une envie, glousser ! Pour les adeptes, il y a même une suite :  Comment (bien) gérer sa love story ; Comment devenir une rock star (ou pas). Personnellement, je m'en tiendrai là, mais j'ai lu le dernier roman de l'auteure, Western Girl, dont je vous reparlerai prochainement. 

Comment (bien) rater ses vacances, Anne Percin, 
Editions du Rouergue, Collection doado - 2010 - 11,70€ - à partir de 12-13 ans. 

Retrouvez des chroniques sur ce tome et sur la trilopgie... chez Kik, chez Carole, chez Pépita ou ici , chez Hérisson, chez Sophie


Je ne peux pas vous laisser sans un clin d’œil géographique et d'actualité pour des lecteurs un tout petit peu plus jeunes. Dans sa collection Contes et légendes, les éditions Nathan, ont sorti ce été un recueil Légendes de Corse. Treize histoires traditionnelles remaniées et contées par Francette Orsoni et illustrées par Benoît Springer (juin 2013 - 7,90 € - à partir de 9 ans).

lundi 19 août 2013

Une carte postale sur A l'Ombre du Grand Arbre

Ma chronique du jour vous donne rendez-vous sur le blog collaboratif A l'Ombre du Grand Arbre. Elle vous parle d'un petit livre pépite, Lire est le propre de l'homme, édité par L'Ecole des Loisirs. C'est par >>>> Ici !

vendredi 16 août 2013

Il va falloir penser à atterrir...

Toutes les bonnes choses ont une fin. Et pour nous, ça y est les vacances sont terminées. 
Vous partez, vous y êtes, vous rentrez, vous êtes arrivés ? 
Avec quel(s) moyen(s) de locomotion ? 
Pour nous c'était en avion, l'occasion de vous présenter une sélection dans les airs. 

Où est mon avion ? Bonne question ! Celle qui donne toujours le ton de la collection Les tout-doux Usborne. Une collection que j'apprécie particulièrement et qui plaît beaucoup aux tout-petits. Matières à toucher, détails et couleurs à regarder, avec sur chaque page toujours cette petite souris à retrouver ? Et pourquoi cet avion là n'est-il pas MON avion ? Ses moteurs sont trop bosselés, ses roues sont trop molles, son hélice est trop rugueuse... Alors qu'a-t-il donc de si différent, MON avion ? C'est à découvrir à partir de 9 mois. 
Où est mon avion ? de Fiona Watt et Rachel Wells, 
Edition Usborne, Collection Les Tout-Doux Usborne, 2009 - 7,50 €

Jojo l'Hippopo dans son avion. Jojo l'Hippopo est un personnage attachant créé par Pierre Bisinski. Quand il décide de monter dans son avion, c'est sous le regard bienveillant de ses parents. Deux hippopo aux grands yeux et aux grandes dents. Départ plein gaz, looping, nuages... Mais ne vous inquiétez pas, Jojo sait piloter et quand il atterri d'ailleurs, ce n'est pas sans avoir laissé une tendre surprise dans le ciel pour ses parents. 
Jojo l'hippopo dans son avion de Pierrick Bisinski - Editions Gallimard Jeunesse, collection Giboulées, 2013 - 6,50 € - A partir de 1 an.


L'avion de Gaston. La collection P'tit Garçon aux Editions Fleurus qui passe en revue chaque moyen de locomotion, engins et machines, a elle bien sûr un tome consacré à l'aviation. On ne rigole pas avec Gaston car c'est directement à l'aéro-club à son nom qu'il nous donne rendez-vous pour " voler dans son bel avion, au-dessus des nuages, au milieu du ciel bleu. C'est là qu'il est le plus heureux". Tête en l'air, tête en bas, virages et loopings, il maîtrise toutes les figures et l'atterrissage se fait en douceur sur la piste. Lecture dans les nuages à partir de 2 ans. 
L'avion de Gaston d'Emilie Beaumont, illustré par Alexis Nesme, Editions Fleurus, collection P'tit Garçon, 2006 - 6,60 € 

Et pour les plus grands... 

Deviens... Pilote d'avion ! Un véritable guide pour apprendre à voler, étape par étape. Au sol ou en vol, les leçons se déroulent pages après pages, en alternant un peu d'histoire, des noms d'engins, des héros, l'équipement, le tableau de bord, du vocabulaire, de l'aérodynamisme et de la mécanique, des figures, de la météorologie, des décollages et des atterrissages, des vols de nuit, des cartes, des shows aussi, tout est passé au crible, détaillé, légendé. Ce livre est un véritable manuel, ludique, documenté et bien conçu qui satisfera forcément les petits passionnés. A partir de 7 ans.  Deviens pilote d'avion ! de Nick Barnard, Editions Casterman, 2012 - 9,95 €

100 avions en papier à plier et à faire voler ! Le titre parle de lui-même, en route pour des dizaines de pliages et des centaines de voyages. En origami, tout est permis. avions de chasse, fusées, jets, planeurs. 4 modèles et des dizaines de motifs, des astuces pour optimiser les vols ou faire varier les trajectoires, et des idées de jeux également. Il y a là de quoi occuper longuement les jeunes pilotes. Leurs parents aussi, car les modèles ne sont pas si faciles à réaliser. Livre jeux à proposer donc à partir de 5-6 ans avec de l'aide, 8 ans pour faire tout seul. Une bonne idée de cadeau d'anniversaire, tiens, par exemple !
100 avions en papier à plier et à faire voler, d'Andy Tudor, Editions Usborne, 2012 - 9,95€



Un petit peu plus de moyens de locomotion ? 
Allons-y en train ! 


Les éditions Usborne proposent toute une série de livres jeux avec des petits trains à friction. Le voyage en train et Le train à vapeur sont deux gros livres cartonnés avec un petit jouet à faire rouler sur... des rails qui sillonnent chaque double page. Des paysages fournis en scènes de la vie quotidienne , des détails et du vocabulaire, des parcours à la campagne, à la montagne, à travers un zoo même, voilà de quoi voyager, voyager, voyager ! Une édition des contes de la ferme existe dans la collection des livres sonores : Le train à vapeur. Un petit tour en train pour Julie et Marc, c'est rigolo, jusqu'à ce que la locomotive tombe en panne. Tchou tchou, cui cui et meuh ! L'histoire à touches sonores amusera forcément les petits !

Le voyage en train  - le train à vapeur (version livre sonore ou circuit) - 
Editions Usborne - à partir de 2 ans.

Pour les plus grands, Fleurus propose Les trains dans sa collection La grande imagerie.
La table des matières y est dense. Véritable livre documentaire, elle passe de la naissance des chemins de fer aux trains à grande vitesse, en passant par le Diesel, le train de marchandises, les trains de luxe et même un tour d'horizon des trains du monde. Des images (beaucoup) et du texte (encore plus) pour les petits passionnés à partir de 8 ans. Et même plus jeunes, si affinités !
Les trains d'Agnès Vandewièle, Editions Fleurus, collection La grande imagerie, 2006 - 6€




Et pour un grand tour d'horizon,
Le Kididoc sur Les transports

" Le plus souvent, tu montes dans une voiture ou tu fais du vélo. Mais tu connais aussi d'autres machines qui roulent ou qui avancent : les camions, les trains, les bateaux..." Une liste non exhaustive que se propose de présenter d'explorer cet album de la collection Kididoc chez Nathan. Au programme, un documentaire très complet avec des questions, des rabats, des scènes d'observation, dans les airs, sur les routes, les rails, ou sur la mer, des promenades à vélo, à pieds ou à cheval, en deux roues ou en quatre, des infos sur le code de la route, la vie rêvée des trains, et même le voyage en ballon ou les transports de demain... ça fait rêver, non ? 
Les transports de Michèle Longour, illustrations de Hélène Convert et Anne Eydoux, 
Editions Nathan - Collection Kididoc, 2011 - 10,90 €

mercredi 14 août 2013

L'intrigue de Nox ? Du grand Grevet !

Par où commencer ? Cette suite, cette fin, ce second tome, Ailleurs, je me l'étais gardé bien au chaud.  Je ne voulais pas le lire précipitamment  Je voulais savourer sa lecture. M'en délecter. Pouvoir le lire sans interruption, sans le gong du train qui arrive à quai, du métro qui s'arrête à la bonne station. Je voulais pouvoir prendre le temps des retrouvailles avec les personnages, m'immerger dans l'univers si particulier dans lequel ils évoluent. Je voulais connaître leur évolution justement. Je savais ce que certains fuyaient, ce que d'autres recherchaient, frénétiquement. La fin d'un premier tome, tranchant, appelait une suite, aussi fortement que le haut de la falaise appelle le vide. Ceux d'en haut allaient-ils sauter, ceux d'en-bas allaient-ils monter, escalader, gravir, cette falaise, cette pyramide ? Étrange société. Qui allais-je retrouver ? Avec qui avais-je rendez-vous ? Qui serait au cœur de la narration ? Des narrations. Lucen. L'incontournable personnage autour duquel s'est nouée l'intrigue dès le premier tome. Lâché dans la nature, avec les dernières lignes de Nox, Ici bas, alors qu'il était en fuite, avec Firmie, sa bien-aimée, au tout début de sa grossesse. Gerges aussi bien sûr, ami d'enfance devenu ennemi juré de Lucen. Persuadé que ce dernier est le terroriste qui a posé la bombe qui a assassiné sa mère. Il a soif de vengeance et il s'engage, sur les pas de son père, le leader, dans la milice Caspiste. CASP, Chacun à Sa Place. Le petit peuple, vil, travailleur, fournisseur d'énergie de ceux d'en haut. Un univers pyramidal, un principe extrapolé par la dystopie : plus on descend pire c'est. Mais, dans cet univers là, on ne rit pas, on ne vit pas. En bas, de plus en plus bas, on s'enfonce dans la noirceur, la pollution de la Nox. Il y a des hommes, des femmes, des enfants qui n'ont le droit qu'à une moitié de vie, une vie tronquée comme le sont le vocabulaire des aliments et l'onomastique. Révélateurs. Ils vivent dans la saleté, la pauvreté, l'air irrespirable, les maladies, cette toux mortelle, la vermine, les rats. Pour certains, il y a drogue, tromperie, vols, meurtres, corruption. Pour d'autres, il y a fraternité  amour, loyauté, protection, solidarité, espoir même. C'est ce que trouvera Lucen capturé et condamné à une peine de travaux forcés dans la forêt pourrissante, avant sa condamnation à mort. La vermine sera pour Firmie, condamnée à accepter un terrible marché, pour tenter de protéger son nourrisson. Les liens qui unissent le couple depuis toujours leur permettront-ils de survivre au pire ? Peut-être, mais pas sans l'aide de Ludmilla, une jeune fille de la haute ville, issue d'un milieu bourgeois et dont le père est un homme de grand pouvoir. Aventure, défi, action, quête d'égalité, de liberté, d'amour, la narration, sous les regards croisés de Lucen, Firmie, Gerge et Ludmilla est cadencée, vive et pleine de rebondissements. Les personnages de Lucen et de Firmie sont très attachants. Les deux rivaux, Lucen et Gerges, sont des personnages complexes et aboutis. L'est peut-être encore plus encore celui de Gerges dans cet opus. Les sentiments contradictoires qui le tenaillent le pousseront d'ailleurs vers un chemin qui ne lui était pas prédestiné. Encore que ?


Le dernier mot d'un récit épique marque un point final optimiste à une duologie, encore une fois - je fais référence à Méto bien sûr - d'une grande qualité. Bonheur. Comme sa lecture d'ailleurs. L'univers du roman dystopique est parfaitement maîtrisé par son auteur, Yves Grevet, qui, nous offre une nouvelle fois une série de très haut vol, politiquement marquée et à mettre absolument entre toutes les mains des ados, des adulescents et même des plus grands. A l'instar de Méto, Nox lu maintenant dans son intégralité est un grand ***coup de cœur***


Nox, Ailleurs - Tome 2 - Yves Grevet - Editions Syros, mars 2013 - 16, 90 €

Retrouvez mes chroniques sur le premier tome Ici-Bas : ici et sur Méto : Ici
Je vous renvoie également à la lecture commune sur le premier tome avec l'équipe d'A l'Ombre du Grand Arbre : Ici

lundi 12 août 2013

C'est lundi ! Lait fraise et cadeau...

Je sais ! Je ne vous ai pas oubliéEs. Mais je suis cramée. Cuite. Raplapla. Le soir ? Après quelques journées de reprise dans les pattes, je suis out. Dans les choux. Incapable de faire danser mes doigts sur le clavier. Et les vacances en parent solo, sincèrement, ce n'est pas de tout repos. Ceci dit, je n'ai pas tout à fait atterri encore. Ce sera l'objet de ma prochaine chronique thématique, les avions. En attendant, j'avais envie de vous parler de goût prononcé pour le lait fraise. Avec glaçons. Des vrais. Pas ceux en plastique qui sont en forme d'éléphants roses. Je ne rigole pas. J'en ai. Un cadeau. Un vrai. C'est joli en photo mais pas très efficace en vrai. Sincèrement. Enfin, en frais. J'ai ramené ça de mon enfance, le lait fraise. Les glaçons éléphant ? Ils sont moins vieux, mais pas si récents. Ils restent. De déménagements en déménagements, ils restent dans un tiroir du congélateur. C'est pas le diabolo menthe, ou l'eau grenadine, que j'ai ramenée de mon enfance. C'est le lait fraise. J'aime toujours. J'adore. Et vous. Marshmallow, Tagada, Mistral gagnant, pshiiiit, Carambar, crêpe au sucre et à la lichette de rhum cuisinée par votre grand-mère, tartine beurre Nutella, raie au beurre salé,  brioche au Camembert, banane écrasée à la sardine à l'huile, sandwich mayo-pâté... Qu'est-ce qui a goût d'enfance pour vous ? C'est peut-être en répondant à cette question que vous serez l'auteur de l'heureux posteur du millième commentaire sur le blog... Celui qui recevra, vous l'avez compris, une petite surprise à son domicile !

vendredi 9 août 2013

Le chassé-croisé des livres d'activités !

Certains arrivent, reviennent, d'autres partent, s'en vont, repartent, y retournent, certaines passent, restent, s'éloignent un peu, mais pas trop ou reprennent : les enfants eux, sont toujours en grandes vacances, qu'ils soient ici ou là, là-bas ou encore plus loin. Voici pour eux une nouvelle série de livres d'activités pour s'occuper, s'amuser, varier plaisirs, réfléchir, dessiner, compter, écrire, sourire, lire, rire, se poser des colles ou tester leur entourage... Attention, cette fois, la sélection est réservée aux plus grands, à partir de 7 ans.

 Carnet de jeux et cahier d'activités pour les vacances. 
Chez Usborne, les cahiers d'activités fleurissent, et ceux pour les vacances sont particulièrement chouettes. Couleurs, activités et mise en page, j'aime vraiment beaucoup les associations et les contenus. Au sommaire de ces deux livres, des jeux, des jeux, des jeux dans le carnet de jeux : puzzle de mots, jeux de rimes, énigmes, mots mêlés, devinettes, calculs, logique, additions, labyrinthes, mots inversés, jeux d'observation... Petite taille et feuille détachables pour que toute la famille en profite (à partir du CP). Plus grand, plus dense, et dans le même style, le cahier d'activités s'adresse à des enfants un tout petit peu plus âgés, capables de lire et de comprendre les consignes écrites plus complexes que celles de l'ouvrage précédent. S'ajoutent à un sommaire riche en activités, jeux et discipline, des planches d'autocollants qui permettront de réaliser des créations, des cartes postales, ou illustrer un cahier de vie !

On est bientôt arrivés. La route des vacances est parfois longue "c'est quand qu'on arrive?". Vous n'avez jamais entendue cette phrase grammaticalement tordue en provenance de la banquette arrière ? C'est sur ce thème et sur la route des départs en vacances que Sandra Lebrun a conçu ce malin petit livret d'activités édité par Larousse. Des jeux, des énigmes, des blagues, des devinettes, des petits jeux faciles à mettre en place pendant les trajets à destination de toute la famille, des infos, des astuces, des rébus, des quiz,des phrases mystérieuses, codées, des mots mêlés, fléchés, croisés, des parcours, des labyrinthes... Les activités diverses sont classées selon six grandes thématiques : le grand départ, en voiture, tout le monde descend, parés au décollage, bateau sur l'eau, vive les vacances. un jeu type jeu de l'oie pour lequel il faudra prévoir un dé, et des petits galets ou coquillages ramassés sur la plage en guise de pions, clôt un petit livre au format moyen et à la couverture souple, très facile à glisser dans un bagage à main ! 


C'est toi le détective !  Petit mais très riche en infos, en activités de logique, de connaissance ou de gymnastique cérébrale, ce cahier d'activités au format poche regorge de jeux intelligents. Déduction, codes secrets, parcours codés, lettres mélangées, pièces à conviction, objets étranges, puzzles en mille morceaux, clés ou nœuds à des problèmes, il y a tout là pour résoudre les mystères et les boules de gomme, retrouver des voleurs, mener et résoudre des enquêtes corsées autour de 70 énigmes. Le tout avec humour et bonne humeur chez Actes Sud Editions.  


Les références...
. Carnet de jeux pour les vacances de Phil Clark, Editions Usborne, 2013, 7€ - à partir de 7 ans
Cahier d'activités spécial vacances, Editions Usborne, 2013 - 9,50 € - à partir de 8 ans
On est bientôt arrivés ? de Sandra Lebrun, illustré par Patrick Chenot, Editions Larousse, juin 2013 - 9,90 € - 7-10 ans
C'est toi le détective, spécial jeux ! collectioon dirigée par Cédric Ramadier, Editions Actes Sud Junior -  8 € - à partir de 8 ans.

mercredi 7 août 2013

Rendez-vous en septembre


Ils sont 11. 11 élèves de Terminale S, ils viennent de décrocher leur bac. Ils se séparent tout juste pour prendre le large des grandes vacances après avoir passé toute l'année ensemble. Onze élèves, onze chemins, onze points de vue, onze petits morceaux de vie, des instantanés qui passent du banal au dramatique, du léger au secret, au tabou même, des prises de risque aux prises de décisions. Onze petits bouts de vie, croqués, brossés, saisis, presque sur le vif. Un principe qui fait à la fois l'originalité d'un livre dont le genre se situe à la frontière du roman et du recueil de nouvelles mais qui génère tout autant cette frustration que l'on ressent quand on en termine la lecture.  Quand point l'envie d'en savoir plus, celle de passer plus de temps avec les adolescents, de comprendre comment les chemins se croisent, se nouent, se dénouent. La frustration naît aussi à la lecture de l'épilogue qui réunit presque tous les protagonistes un 17 septembre. Comme pour tenter de boucler une boucle qui ne se boucle pas. Anne Vantal a pris le temps de camper ses personnages pourtant, les parcours de certains se croisent avec plus ou moins de légèreté quand d'autres sont évoqués ou dressés plus précisément. Elle créée la matière, les intrigues qui pourraient permettre au roman d'aller plus loin. L'idée de tant de personnages avec des parcours parfois compliqués est bonne et reste atypique, mais le lecteur a soif de plus, forcément. Car le style d'Anne Vantal est agréable, les événements sont crédibles et toucheront les adolescents, le moment choisi pour ancrer la narration, ce temps de flottement qui clôt la fin du lycée avant d'entamer quelque chose de nouveau, études supérieures, travail ou peut-être même année sabbatique, est pertinent. Rendez-vous en septembre est bien sûr beaucoup plus qu'un synopsis. Mais la lectrice que je suis pourrait se satisfaire du fait qu'il en soit un afin de pouvoir lire ultérieurement le roman tracé en pointillés, en devenir.
Rendez-vous en septembre d'Anne Vantal ,
Edition Gallimard Jeunesse, collection Scripto, mai 2013, 8,15€


Les avis de La coupe et les Lèvres, de Dorot',  

lundi 5 août 2013

Des yeux et des poux!

Des yeux ? On les avait glissés dans nos valises. Il faut dire que c'était facile car la boîte est aussi chouette que petite. Et les poux ? Me demanderez-vous ? Ils sont les invités surprises et fort peu désirés de cette fin de séjour. Merci piscine ! Et tant qu 'à faire, ils débarquent un dimanche, jour de fermeture des pharmacies. Allez un petit coup de Marie Rose de supérette pour arroser l'événement.  Oui oui l'événement.  En deux années scolaires, trois même, si on joue les cumuls, pas un pou, pas une bestiole. RIEN. Il faut dire qu 'à chaque alerte à l'école, j'étais au taquet. Tempête de répulsif sur les crânes, huile essentielle de lavande sur l'oreiller... et puis voilà. Ils ont profité des vacances pour débarquer. Pas une seconde, je n'avais pensé à eux.  Pas une. Et au moment d'aller à la piscine, hauts les coeurs,  tout le monde en maillot. Zag. La bête terrible est apparue. Vite, on s'habille en civilisé et on pousse sur nos gambettes en espérant d 'une part arriver avant la fermeture du supermarché.  De l'autre, qu'il soit fourni en antiparasitaire. Pas dit. Le rayon était ultra light. J'ai tout pris. Pas la peine de vous dire à quoi j'ai passé ce dernier dimanche de vacances : en guenon à l'épouillage et à l'assainissement de l'environnement.  Draps, cheveux, matelas literie. Lavande et compagnie. Plus question de vernis à ongles oranges. Mes mains sont devenues aussi délavées et râpées que la journée.  Voilà comment passer facilement une journée de vacances pourrie... pas mal, n'est-ce pas ? Et mes yeux, pour le coup, me direz-vous ? Voilà, voilà.  Je vous en parle sur post-it.

Ma boîte à trucs, des yeux rigole de Madeleine Deny et Bérengère Delaporte, avril 2013 - 9,99 € 
*** Coup de cœur ! ***


Pour dédramatiser cette histoire de poux, on a lu
 Garde à vous les poux ! 
de Charlotte Moundlic, illustré par Fabrice Parme