samedi 9 mars 2013

La question a trotté dans ma tête toute la journée...Presque.

... être dans l'actu ou n'être pas. Et non. Définitivement. Je n'ai pas envie de vous écrire un sujet sur la journée internationale des droits des femmes.

A la place, je vais vous parler de l'album de Jeanne Taboni Misérazzi  illustré par Raphaëlle Laborde, presque sans transition, presque sans avoir aucune arrière-pensée anti-sexiste. Et parce que c'est marrant de retrouver des petites traces de ses propres enfants dans les livres, non ? 

Le petit garçon qui aimait le rose

Depuis que Luc avait découvert le rose, d'un coup de feutre, au milieu de toutes les autres couleurs en pochette. Il  "voyait la vie en rose !"
Luc aimait cette phrase de sa maman. Et à partir du moment où elle l'avait prononcée avec bienveillance,  "il décida de mettre du rose dans sa vie" . Et c'est bien ce qu'il fit. Jusqu'à choisir un cartable rose quelques jours avant la rentrée. Sauf que, paraît-il, d'usage, dans notre société, on colle le rose aux joues des filles, le chou et le bleu aux baskets des garçons. Donc forcément, dans la cour de récré, Luc au cartable rose sur le dos se faisait moquer. Et pourtant il revendiquait sa différence, semblait l'assumer même :
"J'aime le rose, c'est une belle couleur!". Mais à quel prix. Pleurs et solitude. Car dans la cour de récré, on le sait pour y être passé, la différence fait mal. Et puis de rose, Luc n'avait pas que le cartable. Et ce Nico moqueur et harceleur ne rendait pas les choix de Luc très faciles. Jusqu'au jour où l'affreux jojo se retrouva dans une situation plus que périlleuse. Besoin d'aide peut-être ? De celle d'un petit garçon qui aime le rose ? Plutôt, n'est-ce pas ? Et si le lecteur se rendait compte, tout conte fait à moins que ce ne soit à fin de conte, que "chacun [a] le droit d'embellir sa vie avec les couleurs de son choix!" ? c'est bien la conclusion d'un album qui aborde le sexisme d'une manière inattendue, c'est-à-dire dans ce qu'il a de plus ordinaire, finalement. Jeanne Taboni Misérazzi signe une histoire contre les clichés véhiculés dans cette mico-société qu'est la cour de récré. Et elle est bien conçue. Alors, bien sûr que je suis de son avis, en rose, et qu'il faut en parler de ce livre là.

Le petit garçon qui aimait le rose de Jeanne Taboni Misérazzi  illustré par Raphaëlle Laborde, Editions des Ronds dans l'O, 2011 - 12,50 €


Et aussi... 
Retrouvez la sélection "Des livres qui combattent le sexisme" de Gabriel sur la blog La Mare aux Mots : Ici
et sa sélection "Princesse un jour et boniche pour toujours" :  Là 

1 commentaire:

  1. Ce petit garçon pourrait être Briac qui, à 7 ans 1/2, revendique encore sa couleur préférée : le rose !
    Jusqu'à quand ?...

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