lundi 26 mai 2014

Une semaine à la mer et des sardines !

Avec le magazine Georges, on se prend un bon bouillon de sardines cette semaine. Je sais qu'associer Georges et bouillon ça peut poser question, excepté si on a très envie de rester dans l'univers si plaisant de Roald Dahl. On pense de suite à La potion magique de Georges Bouillon et on se retranche sur la belle aventure de James et la grosse pêche chroniquée la semaine dernière ici  avant de reprendre la lecture du bien connu roman). Pêche donc ! J'attends votre bonne pêche, de sardines bien entendu. Pour tenter de gagner ce numéro sardine, regardez c'est par ici, et l'album Facebook attend vos participations  (ici). Et pour rester dans l'univers sardine, on va passer une semaine à la mer. Chouette, non ? 
A la pêche à la sardine de Didier Mounié et Katja Enseling. Sardine, sardine, sardine, oui oui mais pas en boîte, en filet. En filet de pêcheur, dans un port, dans les mailles tricotées par un pêcheur sur un port, ciré jaune, et bout (avec le T qui se prononce, comme en vrai, dans les ports, chez les marins d'eau de mer). Avec les bottes aussi, le petit pêcheur prendra le large si la mer n'est pas démontée. "Larguez les amarres  Cap sur les sardines!". Peu importe s'il y a tempête pour le riche armateur qui donne l'ordre à son bateau de quitter le large. Lui, il s'en fiche, en costard blanc non maculé, il est là pour attirer les sardines, les appâter, leur faire avaler des sirènes, pardon des couleuvres, et les mettre en boîte, coûte que coûte. Et notre petit pêcheur ? Arrivera-t-il à faire son beurre face à l'armateur ? Dans un album à l'univers sardines, filets de pêche et océan, tout en collages et en mots qui claquent, les auteurs dénoncent libéralisme en consommation en mettant face à face deux embarcations bien différentes, autant que le mode de vie des deux personnes qui les mènent. 
Qu'est-ce que tu vois ? de Stéphane Sénégas. Non ! Vraiment pas ! Il peut faire sa tête de bigorneau, le petiot, de toute façon, c'est trop tard, ses parents l'ont laissé là, au pied du phare, pour une semaine chez l'oncle Horace, un vieux loup de mer, un sémaphoriste dompteur de crabes. Ce ne sera pas des vacances, il n'y a rien à faire ici, rien. Non ! Vraiment pas ! L'oncle Horace ne le forcera pas, ni à aller à la pêche aux crabes, ni à aimer ça, ni à regarder l'horizon, depuis tout là haut, non vraiment pas, ni à aimer ça d'ailleurs. L'oncle Horace ne le forcera pas à manger des harengs fumés (miam!), ni à rencontrer le vieux Robert, ni à faire le potager, ni à goûter des plantes aromatiques, des fruits rouges sucrés, ni à grimper ces escaliers en colimaçon dont on ne voit pas le bout. Non, vraiment pas. Il ne le forcera ni à faire, ni à aimer ça. Et quand arrivera le dernier jour du séjour, il ne le forcera pas non plus à avoir un sourire jusqu'au oreille parce que le temps a été bon, sans télé, sans vélo, ni même de copain. Qu'est-ce que tu vois ? est un très bel album aux illustrations remarquables pour prendre le temps d'apprécier d'avoir le nez au vent et le regard sur l'océan.  


Le phare à pas comptés de Jacqueline Corniolio et Christine Corniolio-Baillot. Un petit mouton en bas d'un immense phare, fini de rêver, de paresser, 1, 2, 3... il faut attaquer les escaliers en colimaçon. 4, 5, 6, et la suite également, pour chaque pas, il faut compter sans s'essouffler, monter sans grogner, compter sans recompter, et continuer, continuer sans se décourager. Il faut dire qu'il est haut, ce phare, et qu'il est petit, tout petit rikiki, le narrateur. Mais nous on profite de son élan pour visiter l'intérieur. Des machines, des escaliers en colimaçon, un lit-clos pour dormir, un chat qui ronronne, un moustique qui guide, sans vraiment tiquer, des mouettes, une cuisine, et toujours, toujours, toujours, ce bel escalier en colimaçon qui rythme les pas, les pas que l'on compte toujours, à peu près, même quand la nuit arrive et que la lumière jaillit, c'est un phare. Mais il ne faut pas perdre le fil, il faut continuer, ça rythme. Jusqu'à retrouver le fil, mais peut-être pas celui auquel on croyait. Fait pour apprendre à compter et à reconnaître le chiffres. L'histoire se termine par deux doubles pages "visite du phare" et "Gardien du phare" qui apporte un point de vue documentaire à une histoire bien conçue, avec quelques belles rencontres également du côté des illustrations.   

*** Les références ***
* A la pêche à la sardine de Didier Mounié et Katja Enseling Editions du Rouergue septembre 2005 - 11 € à partir de 5 ans
* Qu'est-ce que tu vois de Stéphane Sénégas Editions  Kaléidoscope mars 2011 - 11 € à partir de 5 ans
* Le phare à pas comptés deJacqueline Croniolo et Christine Cornilio, Editions millefeuille - mars 2011 - 9,90 € à partir de 3 ans

J'avais complètement oublié que c'était la fête des mères hier.  Jusqu'à ce qu'un marchand du marché avec lequel je n'avais pas marchandé me souhaite une belle fête des mères suite à l'achat d'une botte de radis, d'un concombre et autres jolies crudités... La fête des mères, c'est pas ma tasse de thé. L'année dernière, je parlais d'un jour de lessive presque comme les autres, avec ce bel album de Christiant Bruel et Anne Bozellec, réédité chez Thierry Magnier. C'était

1 commentaire:

  1. ça fait envie tous ces livres sur la mer ! (et pourtant j'habite pas loin, 2 petits kms seulement me séparent de l'océan...)
    Je vais revenir (avec ma belle-fille, c'est elle qui dessine, moi je suis trop nulle !) participer à ce concours de sardines !

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