mardi 13 mai 2014

ça bulle toujours !


Exceptionnellement, voici une chronique du mardi ! Quand on bulle, on ne compte pas. Enfin si, parfois. Et plutôt que de vous offrir une très longue chronique croisée sur la BD, avec La mare aux mots, nous avons opté pour une petite division par portions reparties entre hier et aujourd'hui pour La Mare (ici), auquel s'ajoutera une dernière partie demain pour le blog Maman Baobab  qui réouvre le bal avec Zita dont j'avais Ici en tout début d'année, en attribuant un *** coup de cœur*** au premier tome qui concernait l'héroïne de sciences fiction, cape verte et cheveux au vent en couverture : La fille de l'espace. J'attendais, et je n'étais pas la seule, la suite. J'avais laissé Zita héroïne terrienne dans l'espace après qu'elle eût sauvé, avec ses petites mains, son ciboulot, un peu de chance, quelques alliés dont Mulot, et un brin d'énergie, la bien connue planète Scriptorius de la destruction, contrainte de faire demi-tour au moment même où elle allait rentrer sur Terre avec son ami Joseph. Prisonnière d'une d'autre de galaxie, on la retrouve dans le second tome, faisant des apparitions devant une foule plus qu'admirative et signant des autographes.
Une situation rasoir, ennuyeuse, lassante, pour la dépitée Zita qui ne rêve que de son retour sur la planète Terre auprès des siens, et peut-être un petit peu aussi d'un peu moins de monotonie. ça tombe bien, tout va basculer avec l'arrivée d'un sosie aux yeux creux, un robot qui va faire semblant pendant que la belle se fait la malle, histoire de se casser la routine. Sauf que quand Zita veut reprendre sa place et envisager de sauver la planète Lomponie attaquée par des cœurs stellaires, par exemple, elle ne peut pas. L'intruse la repousse et voilà l'héroïne décoiffée au poteau, bonne à se cacher sous cape. Jusqu'à ce qu'elle décide de voler un vaisseau spatial pour tenter démasquer l'Imita-tor un robot obsessionnel et peut-être compulsif autrement nommé "protype à holographie". Epineuse tâche, surtout quand elle est reconnue en plein vol et qu'elle passe de super héroïne à ennemie publique intergalactique numéro 1. La suite et son univers toujours aussi fantastique que rebondissant, drôle et plein de suspense, est tout à fait réussie. L'album d'une très belle qualité d'édition, agréable à manipuler, couverture souple et sobre, se termine avec un bonus de croquis nous fait attendre avec impatience la parution du troisième tome pour cet automne mérité largement un *** coup de cœur ***
Tom-Tom et Nana super fêtes et big boulettes de Bernadette Desprès et Jacqueline Cohen. Dans un tout autre univers, retrouvons le duo infernal, incontournables personnages de la BD pour enfants : Tom-Tom et Nana. Avec ce 4e tome de leurs meilleures histoires dont 16 sont réunies dans ce recueil autour des fêtes. Fêtes de fin d'année, goûter d'anniversaire, galette des rois, Halloween ou fête des mères, chaque moment de joie et de rassemblement est prétexte pour le duo à un vrai chambardement à tel point que même leurs parents s'attendent à une catastrophe à chaque seconde passée avec eux. Et ils n'ont pas tout  à fait tord. Tout ce joue cependant dans les couleurs et la bonne humeur, de quoi se rappeler que Tom-Tom et Nana passent les années sans que l'on s'en aperçoive.  




Rouge Tagada de Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini. J'ai longtemps été intriguée par cette couverture rouge, rouge à lèvre, qui en se laissant caresser est devenue rouge, rouge peau de pêche. Une texture particulière. Et la première vignette apparaît, après avoir tourné une double blanche, une double blanche avec des lèvres, une double rose. Une chevelure longue et chocolat sur les épaules d'une jeune fille de dos, au regard tout aussi chocolat. La narration est à la première personne, un peu câline, un peu féline, avec ce chat Réglisse qui ronronne de plaisir, avec ce lien qui se noue entre deux jeunes adolescentes, dont l'une voudrait, certainement plus que l'autre, être l'amoureuse. Et c'est cette histoire là, sensible et menée par une narratrice aussi subjective qu'amoureuse qui se dessine de cases en cases, de bulles en bulles. La vie au lycée, cette amitié si particulière, le temps de loisirs, et ce journal intime dont les pages se remplissent jusqu'à être découvertes. Elle s'appelle Layla, elle est nouvelle au lycée, elle est l'aimée. Elle s'appelle Alex et voudrait que sa meilleure amie soit l'amour de sa vie. Dans un univers graphique fabuleux, chaleureux, tout en crayonné, sublimé par la qualité éditoriale de l'ouvrage, une couverture splendide, un fort grammage en papier, Rouge Tagada est une très belle histoire autours des rapports amoureux homosexuels à l'adolescence. Formidable. *** coup de cœur ***

Rouge Tagada chroniqué par Bouma, Nathan, 


*** Les références ***
* Zita La fille de l'espace de Ben Hatke Edition Rue de Sèvres, tome 1 novembre 2013 - tome 2 mars 2014 - 11,50 € à partir de 6 ans
* Tom-Tom et Nana - Super fête et big boulettes de Bernadette Desprès et Jacqueline Cohen Edition Bayard Jeunesse, tome 4 - avril 2014 - 9,50 € à partir de 6 ans
* Rouge Tagada  de Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini Edition Gulf Stream, - imprimé en France en janvier 2013 - 15 € à partir de 13 ans


On bullera encore en fin de semaine sur le blog Maman Baobab et en attendant de lire la dernière chronique BD, n'oubliez pas de mettre au programme de votre week-end le festival Les Drôles de lecteurs de Monbazillac en Dordogne, avec des livres et des croque-monsieur dedans, des crêpes, des auteurs, de la musique et des illustrateurs, un cocktail jeunesse qui fait place aux moins jeunes aussi, c'est écrit, c'est promis et surtout ça donne envie ! 
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