dimanche 27 octobre 2013

Heures d'hiver et heurts divers

Le temps. Que l'on court après, qu'on en manque est une chose. Le temps. Que l'on ne soit pas calé comme ces petites bêtes que sont les bébés ou les jeunes enfants en est une autre. Le temps, que leurs yeux s'ouvrent trop tôt le matin, plusieurs fois dans la nuit. Le sommeil. Le manque de sommeil. Le réveil, les réveils. Tic tac. C'est trop tôt, souvent, bien souvent, c'est trop tôt. Quand on a une semaine de travail dans les pattes, quand on a dû se lever un peu plus tôt le matin, pour être prêt(e) puis les préparer, les enfants, pour aller chez l'ass' mat', à la crèche, en périscolaire ou à l'école. Le temps. Quand il faut sauter dans le train, faire une pause rapide le midi et récupérer le plus vite possible son petit monde, ses petits poissons, pour avoir du temps avec eux, un peu. Pour qu'il ne soit pas trop tard, pour que la fatigue ne les ait pas déjà assommés. De celle qui fait passer une mauvaise soirée. Dans les cris, l'impatience et les gémissements.  Le temps. Il coule, il file. Pour eux, il est difficilement compréhensible. Drôle de notion, pour les poissons. Quel jour on est ? Lundi, mardi, dimanche ? Il y a école ? Combien de dodos avant le week-end ? On se réveille tôt ? On a déjà mangé le midi ? C'est l'heure du goûter ? Comment on sait qu'il est tard ? Quand est-ce qu'on arrive ? Est-ce que là, on est déjà demain ? Demain, ça commence à quelle heure ? C'est long comme une heure, une minute ? Cinq minutes, c'est combien de temps ? C'est quoi que je patiente ? C'est quand que tu te lèves, que tu viens, que tu me fais mon biberon, que tu t'occupes de moi. Là, je te dis juste que je joue tranquillement dans ma chambre, t'inquiète pas, je ne te réveille pas. Mais si, mon poisson, quand tu viens dans ma chambre, que tu enlèves l'oreille collé sur ma tête, que tu allumes la lumière, que tu me secoues pour me dire que tu vas jouer sans bruit dans ta chambre, tu me réveilles. Je ne me lève peut-être pas, mais tu me réveilles. Et puis je me lève par ce que je ne sais pas me rendormir. Il est 6h00. Il est 6h15,  6h30, 7h45, on est samedi, dimanche, mercredi, je ne travaille pas, tu n'as pas école, tu ne fais plus la sieste. Laisse moi dormir jusqu'à 9h00, et dors, toi aussi. La journée va être longue, sinon. Très longue. Et la semaine aussi. Comment ça tu travailles à plein temps, tu es en mode parent solo et tu gères un blog. Mais tu dors quand ? Toutes les nuits, entre minuit et 6h30. A peu près. Mais je ne fais qu'une chronique tous les deux jours. Et puis il y a eu la fois de trop. La fois vraiment de trop. Ce n'était pas un samedi, ce n'était pas un dimanche. C'était pire. C'était pendant les vacances. Alors j'ai osé, j'ai poussé l'enfant plus jeune au réveil beaucoup trop précoce à comprendre ces histoires d'aiguilles sur le réveil. Je lui ai offert un joli réveil avec des coccinelles et des cœurs pour son anniversaire. Pour ses 4 ans. Et comme elle reconnaissait à peu près les chiffres et qu'elle les reconnaît parfaitement maintenant, cela n'a pas été difficile. Avant de bouger un doigt, un cil, avant d'ouvrir un œil ou la bouche, tu dois attendre que toutes les aiguilles soient sur 8. 7h40. A partir de ce moment là, tu as le droit d'allumer ta lumière, de regarder tes livres, tes magazines en attendant que toutes les aiguilles soient sur 9. Quand elles sont sur 9, 8h45, et seulement quand elles sont sur 9, tu peux venir me réveiller si je ne suis pas déjà levée. Et ça fonctionne ! ça a fonctionné dès la première nuit ! On a reculé l'heure du lever, on a gagné une heure, une heure et demie, deux parfois. On n'a pas gagné 3 heures, parce que dans la Maison Rouge, il y a deux enfants, et que le deuxième méritera bien d'avoir un réveil avec des dragons ou des pirates pour Noël. Check. Liste. Et les violons s'accorderont. En attendant, changement d'heure. C'est l'heure d'hiver. 

2 commentaires:

  1. Un temps de sommeil pas trop raccourci, pour que les journées se passent bien, c'est sûr que c'est important !

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