jeudi 5 septembre 2013

Blouses* de rentrée...

ça y est vraiment, cette fois, c'est parti. L'année scolaire a bien débuté. C'est chouette. C'est vraiment chouette de voir ses enfants (aussi jeunes soient-ils) aimer aller à l'école. Voir que les choses roulent de ce côté là. Même aller à la cantine qui était quelque chose d'extrêmement compliqué pour Petit Pois qui avait un rapport à l'alimentation douloureux et phobique, n'est plus un problème. Il aime manger à la cantine. Il aime manger à la cantine ! IL AIME MANGER A LA CANTINE ! Et même que maintenant qu'il est en grande section, il mange aux tables de grands. Et toc ! Je ne suis pas sûre qu'il y a deux ans, lors de sa première rentrée scolaire, j'aurais pu projeter cela si vite. Ni l'an passé d'ailleurs. Que de progrès. Que de progrès. Il faut que je me le dise, que je l'écrive aussi parce que, c'est difficile parfois. A vivre, à réaliser. La rentrée scolaire, cela va aussi avec la reprise des suivis médicaux et paramédicaux avec des rendez-vous auxquels il faut être présent pour réamorcer l'année. Ceux qui font que le Petit Pois grandit, progresse à grands pas, à pas de géant même. Jongler encore avec les horaires de travail, les contraintes de temps, les disponibilités. Comme des genoux de pantalon d'un enfant de 4-5 ans, j'ai "usé" mes journées enfants malades, utilisé des congés et des RTT pour y être, à ces rendez-vous. Un maximum et au mieux qu'il m'était possible.

Je délègue parfois. A mes parents. Mais ce n'est que rarement possible, forcément. Que c'est compliqué de tout assurer de front. Seule. Quoi qu'il arrive et face à cela je serai toujours seule. Plus ou moins. Votre enfant est sur liste d'attente pour une consultation avec X. Je vous donne rendez-vous ce vendredi à 10h00. Ce vendredi à 10h00 ? Mais je travaille... il n'y a pas un autre horaire ? Si vendredi à 14h00. 14h00 ? Je travaille aussi... Ce sont les seuls créneaux. Bon. Bon. Je vais poser une demie journée. Cela tombe bien, j'en ai encore plein. Enfin, à peu près. Parce que c'est possible à peu près là où je travaille actuellement, avec la fonction que j'exerce maintenant. Et que cela ne l'était pas là où je travaillais avant. Conciliation des temps de vie, on lit, parfois. Croix sur une carrière professionnelle potentielle, dirais-je plutôt. Avec un pincement, non une petite morsure dans la joue, discrète.. Je serre les dents, en regardant ce que c'était mon travail, avant. Un métier. Entre effets de la crise et situation familiale, il est perdu. Mais je ne suis pas à plaindre. J'ai un travail. Il n'est pas ce que j'aurais souhaité mais il a des bons côtés et peut même parfois conjuguer agréable et stable. La stabilité. C'est exactement ce que je cherchais après le ras de marée, il y a deux ans. Et quel soulagement de le trouver, cet emploi là. Mais revenons à nos moutons. Oui je sais la transition n'est pas géniale, mais en même temps, je ne suis plus journaliste. Je peux écrire comme je veux. Et toc.

La rentrée, donc. C'est aussi le moment où l'on se cogne les documents administratifs et pas seulement ceux de l'école. Avec cette drôle de sensation qui s'invite dans le bide, quand il faut remplir les fiches de renseignements, à moitié seulement. Je me souviens, quand j'étais collégienne et que je devais renseigner sur chaque fiche d'information à remplir pour chaque prof - une dizaine, non ? - j'ai parfois écrit DCD quand il s'agissait de remplir les informations concernant mon père. Comme s'il m'était impossible d'écrire le mot en toutes lettres, comme s'il piquait mes yeux, nouait ma gorge. Je ne sais pas ce qu'ils feront, plus tard. Mes enfants, je veux dire. Pour l'instant, c'est moi qui les remplis ces papiers. Je suis moins dépitée que l'an passé. Cette année c'est ma troisième rentrée scolaire, mais quand même, n'y a t-il pas moyen d'adapter les formulaires aux situations spécifiques de certaines familles et pour le coup à défaut de les rendre simples (comme j'exagère, ils le sont déjà!), les rendre (quasi) universels ? Attention, dans le courrier du jour, vous recevez la stigmatisation de la famille idéale. Une mère, un père. Cerise sur le gâteau, mardi soir, en épluchant les documents dans les cartables et les légumes, j'ai découvert une "autorisation de distribution de comprimés d'iodure de potassium aux élèves des établissement scolaires d'Ille-et-Vilaine", glissée comme ça, à la va-comme-j'te-pousse dans le cahier de liaisons. Neutralité totale, pour le coup. Ou significative, d'ailleurs. Le préfet nous demande de vous filer ça. Voilà. Nous n'avons pas été les seuls à être surpris Ici. C'est bon, c'est bon, je prends, je remplis, je signe. Avec tout ce qu'on se chope, c'est pas la peine de venir nous chatouiller la thyroïde. Par contre ce dont on peut se targuer, c'est que les listes de fournitures sont bonnes comme la confiture. Presque rien à fournir, justement, juste un peu de sucre, des fioritures. Du peu, du simple, du pas cher et pas de courses à faire ! Ce qui tombe plutôt bien parce que, paraît-il, " Les mères célibataires, catégorie précaire", un article qui fait écho à celui-ci, publié sur le même site en octobre 2012. Heureusement dans notre mini potager, on a des minis tomates ! Bien sûr que c'est une conclusion sans transition, mais on les a cueillies ce soir nos tomates, avec du basilic et de la menthe, je voulais vous les montrer. Fierté ! Et de toute façon, je ne suis plus journaliste, je peux écrire comme je veux. Et toc.


* Oui, c'est un mauvais jeu de mots, mais je ne suis plus... Et toc !

2 commentaires:

  1. courageuse maman je te salue, tout comme les immenses progrès de petit pois et grenouille.
    plein de gros boujoux mouillé de pluie normande à vous 3, et avec hâte de pouvoir enfin se rencontrer un de ces 4 (parce que je suis sûre que mes deux loustics + les tiens, ça ferait une bonne salade)

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