samedi 1 décembre 2012

Les boules [de Noël]

C'est un petit peu comme ça que je vis cette période actuelle, celle avant de faire le pas, le grand pas dans le mois des "festivités". Parce quand le mois de décembre est là, il renvoie en pleine face un certain nombre de paramètres mis de côté, peut-être pas surmontés mais contournés. Oui voilà, maintenant, il est là. Décembre. Je voulais un peu vous le dire. Je ne savais pas vraiment comment. Alors j'ai traîné à faire ce premier post de décembre. L'arrivée des fêtes de fin d'année, c'est pas particulièrement un marronnier sympa dans ces conditions là. Vous savez ce mot veuve que je n'emploie jamais tellement il est laid, c'est à ça, moi que ça me fait penser, les fêtes de fin d'année. Quand vous êtes à table en famille, quand vous êtes à table... Y a peut-être beaucoup d'adjectifs pour vous définir, mais y a celui-là. Celui qui frotte, celui qui bloque, celui qui vous met en bout de table. Celui qui vous fragilise tant. Je les fuis, les repas de famille. Je les fuis. Je rêve d'u mois de mars, du retour de la lumière, du printemps. Je ne m'expose pas à son absence. Le moins possible. Je n'ai pas envie d'en parler. C'est trop difficile.  Mais on est en décembre et il va encore falloir passer par là et se sentir complètement à côté. Sentir qu'à côté, la chaise est vide. Décembre, le deuxième. Le deuxième depuis qu'il est parti. L'année dernière, j'étais dans un tel mouvement,  j'étais tellement entourée qu'il s'est à peu près bien passé, si l'on peut dire, le mois de décembre. Cela n'a pas été facile, ça ne faisait que six mois, l'année dernière. Qu'il était mort. C'était hier encore. Et puis les cadeaux qu'on déballe, à la maison, à trois au lieu d'être quatre. Voilà ce que c'est les fêtes de fin d'année. Et c'est quand même ce que j'ai fait, occupé le terrain, pris la place de deux parents, il y avait le sapin, les cadeaux au réveil, il y avait des étoiles dans les yeux de Grenouille et de P'tit Poi(d)s et c'est de cela dont je me suis nourri. C'est de cela dont je me nourris tous les jours... à peu près, d'ailleurs. Je ferai ça, bien sûr, cette année. Je sens déjà que ce sera plus compliqué. Non. Je le sais déjà. Cette année, c'est plus compliqué, parce que c'est la deuxième fois et que la deuxième fois, on est beaucoup moins entouré(e). Normal, me dis-je. Mais il y a les enfants, nos enfants, et rien que pour eux, rien que pour eux, il y aura une belle histoire de Noël. Bien sûr.

" - ça y est on est décembre ? "
"- oui, ça y est "
" - ça y est il y a aura neige et tu mets un sapin dans la salle ?"
" - oui, poussin,le week-end prochain "

7 commentaires:

  1. Quels mots trouver...
    Que te dire...
    A part te souhaiter un bon courage dans tout ça, te dire que même si on ne se connait pas...
    En tout cas des pensées, des bises

    RépondreSupprimer
  2. Tu es une maman et un papa à la fois mais tu as le droit d'être aussi une maman très triste et de le dire.
    Je ne te connais pas beaucoup mais je te souhaite de passer cette période difficile avec bonheur malgré tout, avec vos p'tits bouts.
    Bizz

    RépondreSupprimer
  3. Je voulais trouver les mots les plus justes pour exprimer la solidarité, et tout ce qui passe par la tête et par le coeur en te lisant. Et puis j'ai attendu. Repensé à tous ces Noëls (entre autres, tu le sais si bien) sans lui. Et je me suis aperçue que pour moi le premier avait été le plus difficile. Je ne saurais dire pourquoi. Que j'avais détesté ces regards désemparés et pourtant aimants qui ne savaient comment m'aider et ne le prononçaient pas ce mot moche. Et aussi te dire que 15 ans plus tard la chaise à côté de moi n'est plus vide, et on a même dû rajouter plein de chaises, mais qu'il n'y a pas un Noël, un anniversaire, un jour comme ça, on ne sait pas pourquoi, où il vient me faire un clin d'oeil. Mais que ça ne fait plus mal à vomir, à hurler, à s'enfuir. Et qu'on prend quelques minutes pour y penser, tout seul, parce qu'on est forcément toute seule, et que ça fait du bien de voir qu'on n'oublie pas, même si on est heureux...
    Alors je ne sais pas les sentiments que t'inspireront ces lignes, mais je voulais juste te dire que lorsque viendra le moment de mon clin d'oeil tout doux, je penserai à ta chaise vide cruelle...

    RépondreSupprimer
  4. Cela faisait un moment que je n'étais pas venue par ici, et j'avais raté cet article... Je pense fort à toi, même si moi non plus je ne t'ai jamais rencontrée, on n'est pourtant pas loin, ça viendra peut-être un jour (via un ange gardien nommé V.) mais en attendant, je t'envoie beaucoup, beaucoup de pensées. A défaut de pouvoir faire mieux...

    RépondreSupprimer