mardi 4 décembre 2012

Douce nuit, minus !

24 décembre. Une date qui sonne cadeaux, caddies remplis, victuailles, réveillon. Pour que son fils puisse bénéficier de quelques étoiles dans les yeux, elle, sa mère, celle du héros, celle du Je, tente de voler un jeu vidéo (Le jeu rêvé, convoité, par l'ado de 13 ans). Mais elle se fait pincer. Lui qui l'accompagnait dans les rayons du supermarché fuit, file à toute allure, les lumières, le vigile, la fête. Dans la nuit.
" Je slalome, dérape entre les voitures stationnées. Que j'en touche une seule, son alamre va se mettre à hurler et je me ferai repérer. [...] Et le vigile derrière qui me lâche pas. Je l'entends jurer. Encore heureux su'il n'ait pas de clébard ".

Je, c'est Minus. En fugue. Minus, un sobriquet dont le baptise Nasta, drôle de ninja dont on ne sait s'il vit dans la réalité ou s'il est tout droit sorti d'un jeu vidéo. Inquiétant personnage que suit Minus pourtant, dans ses frasques, dans son jeu, dans son aventure, dans sa révolte contre Noël. Un duo en mob, contre les décos, les étoiles, la nuit qui brille, contre la société qui les exclut. Jusqu'au hic. Jusqu'au Père Noël,en vrai. Un marginal plus qu'inquiétant, effrayant même. Kidnapping. Minus se sortira -t-il du piège ? Ce réveillon pourrait bien se terminer en drame. Il avait de toute façon si mal commencé que ce ne serait pas surprenant. Un roman bien ficelé où il faut avoir le coeur bien accroché, tant il palpitera à la lecture de ce roman noir avec lequel jamais plus jamais, le lecteur ne verra la nuit de Noël comme avant. Bravo à Sylvie Deshors qui nous immerge dans un univers tout de glauque au format Père Noël.

Douce nuit, Minus ! de Sylvie Deshors, éditions du Rouergue, collection Doado noir, novembre 2012 - 9,70 € - à partir de 13 ans.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire