dimanche 7 octobre 2012

A côté de mes pompes...

... mais alors complètement. Y a moi, y a mes pieds, y a mes pompes. J'ai beau essayé de les réunir ça marche pas. Je vois des papillons, j'ai des vertiges, j'ai le tournis, les lignes me fuient, je tire à droite pour rester au milieu, le plafond oscille entre le vrai et le faux, y a des variables, y a surtout des faux plafonds. J'ai plus de socle. Le sol se fait la malle, à deux doigts de mettre les mains à terre, je fais ma valise. J'ai perdu l'équilibre. Debout, j'ai plus pied. Assise c'est mieux. Un peu. C'est comme en bateau. Quand j'ai pas le mal de mer et les autres si. Là c'est l'inverse. Y a pas le bateau, mais y a le mal de mer. Pour moi. Pas pour les autres que je regarde au-dessus de mes lunettes pour vérifier s'ils sont à peu près là, loin ou près, on ne sait pas trop. Tournez pas les enfants, j'ai le tournis. Quand je vous regarde d'en haut, j'ai le vertige. Depuis quand les enfants donnent-ils le mal de mère à leur mer ? Enfin, l'inverse plutôt. Qui a rajouté dix mètres entre mes pieds et ma tête ? Qui a craché sur mes lunettes ? Arrêtez s'il vous plaît, j'ai le tournis. "t'as des caries?" "Non mes dents sont DCC - comprennent les initiés - mais de ma tête à mes pieds y a comme un grand écart". Le ciel se dérobe. De tout façon depuis quelques jours, je ne mets plus de robe. J'ai largué les talons, je reste en chaussons, il faut du plat. Du vrai. Pas du faux plat de celui qui monte un peu et vous fait prendre en hauteur tout en douceur. Non, ça m'f'rait peur. Du haut de mes 35 piges, j'ai le vertige. C'est peut-être même pire dans le noir. Y a toujours les papillons. Allo Mister Vertigo, ça tangue. J'ai des fourmis dans les lobes et les chiffes molles. J'expérimente le "vertige positionnel paroxystique bénin" et ça m'exaspère. Rendez-moi ma tête, mes sens. C'est par où la gauche ? Les fourmis, elle hibernent pas en hiver ? Parce que moi j'ai bien d'autres trucs à faire que de me concentrer sur mon équilibre, je veux garder les idées claires, mes robes et mes talons. Entre autres. J'aurais bien d'autres trucs à revendiquer mais tout à coup quelqu'un a mis mes doigts à côté de mes pieds, à dix mètres de ma tête, le clavier a fugué, black out et grand retour des papillons. Les papillons, les papillons, les papillons. Adieu, Léon.

4 commentaires:

  1. Rien que pour la fin ça valait le coup de le lire ton article !...

    Fais gaffe quand tu ouvres des placards, tu tangues vachement quand même...!

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  2. oui je ne me rends pas trop compte de ce que ça donne vu de l'extérieur, mais de l'intérieur, je te le dis, ça fait très mal de mer. Et pour une nana qui l'a pas en bateau, ça fait tout drôle ;)

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  3. Pas sûre d'avoir tout compris, tout cela (si bien écrit, d'ailleurs) est-il à prendre au sens propre ou au figuré ? si c'est du sens propre, j'ai une expérience récente en la matière, particulièrement désagréable mais ouf ça a fini par se régler. Et si c'est du sens figuré, ma foi... je sais pas ; du courage, encore.

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  4. Merci Fred :) et oui oui j'ai vraiment un "vertige positionnel paroxystique bénin" et non non, c'est pas très drôle même si c'est pas très grave... !

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