vendredi 6 avril 2012

La pause s'imposait...

Le blog s’est arrêté quelques temps sur cette date du 5 avril. Copains, amis, famille, savez pourquoi. Anonymes, de passage, abonnés, visiteurs silencieux, non. 5 avril, veille du premier anniversaire du décès. Il y a un an, le mince fil de sa vie rompait. Libération du coma, du handicap, lourdes conséquences d’une maladie pour laquelle je ne trouve pas de qualificatif, pour laquelle tout espoir nous avait été ôté depuis des semaines déjà. Tant d’images et d’émotions, ça déborde encore, c’est bouillant, âcre, aujourd’hui c’est un manque latent, toujours. Des larmes dans les yeux, des nœuds dans la gorge. Oui. Pas du même goût peut-être. Celui du manque. Le manque des multiples facettes qu’il incarnait. Qu’il incarne toujours, pour certaines. Et le manque de réponses à toutes ces questions d’enfant à qui je ne peux dire que « c’est injuste et sans responsable. C’est ainsi, il n’a pas choisi ». Quand on est dans la tranche d’âge des « Pourquoi ? », comme c’est le cas ici, en double d’ailleurs, c’est pas bien facile de répondre à « Pourquoi j’ai plus de Papa ? », « Pourquoi mon Papa, il est mort ? », « Il est où mon Papa ? ». Je ne peux pas te répondre, car il n’y a pas de réponse… « Il est où ? » « Il est mort… » « mais Maman, mort, ce n’est pas un lieu, c’est un état… » « mais un état, dans certains pays, c’est un lieu ». Mort, c’est un non lieu, surtout quand on ne croit pas en dieu. Et je sais que ces questions continueront au-delà de ladite phase des « Pourquoi ?» et que ce sentiment d’injustice, sera toujours là.
Pourquoi se focaliser sur la date anniversaire ? Je n’ai pas de réponse. C’est à la fois le moment de se replonger dans ce qu’on était, dans ce dans quoi on était il y a un an. Marasme. Immersion douloureuse, aiguë,  vive en émotions. Des images. C’est aussi regarder en arrière, ce chemin biscornu qu’on a parcouru. Pas seule, mais en tête, quand même. Une énergie de vie, une soif de suite, des racines à donner, en double, pour que nos belles pousses poussent. Un entourage à qui on ne dit peut-être pas assez qu’il est important pour nous. Il y a ma famille sans qui, mes amis sans qui et puis bien d'autres sans qui… les racines de Maman Baobab ne seraient peut-être pas si fortes. Merci.

6 commentaires:

  1. Je n'ai pas osé laisser de commentaire lorsque j'ai lu ce message, parce qu'on ne s'est jamais rencontrées, j'ai simplement entendu beaucoup de tristesse dans les mots de Valérie lorsqu'elle m'a parlé de toi... Je pense souvent à toi et à tes enfants. Je ne sais quoi dire d'autre, juste que mes pensées vont vers toi, vers lui. Tout plein de force.

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  2. Hier soir j'étais en train de commenter avec mon téléphone et la batterie a lâché...(!)
    Du coup juste une bise au passage. Cette date anniversaire on l'a déjà évoqué toutes les deux, tu sais déjà !

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  3. Beaucoup de lecture et peu de commentaires de ma part parce que mes mots semblent vains et moins beaux que les tiens mais y'a souvent des moments, des photos, des histoires qui me font penser à toi, à lui, à vous. Bisous!!

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  4. J'ai lu et relu. J'ai pensé, j'ai brouillonné et j'ai rien trouvé de bien. Alors j'ai rien écrit. Mais le silence ne dit rien. Mon silence pense tellement à vous...

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  5. qu'elles soient heureuses ou tristes les dates restent importantes car sont les traces de nos vies, de nos passages, des caps et des pas que l'on fait.....et pis les dates, c'est des momenrts affreux où on a le droit de dire parfois, où on s'autorise un peu plus....ou pas

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