vendredi 6 janvier 2012

Les sanglots longs des violons de l'automne. Non. Funk et violoncelle. Ma Belle.

J'ai deux trois trucs qui me traînent dans la tête et qui chatouillent mes doigts. Des trucs qu'auraient bien envie de passer par le clavier pour s'injecter ici parce que ce serait leur place, sûrement. Mais ce sont encore des trucs un peu tristes. A croire que je le suis tout le temps, triste. Non. Parfois oui, c'est loin, profond, extrêmement profond. Mais aujourd'hui et encore plus au fur et à mesure que ma nouvelle vie se construit, sans lui, ou avec lui en dedans, là dans ma tête, dans mes yeux, dans le souvenir des sensations, dans sa voix dans mes oreilles, dans son ombre que je croise dans la rue, dans son regard que je vois tous les jours dans celui de mes enfants, je peux le dire : je ne suis plus submergée par la tristesse. Les larmes coulent parfois. Souvent. Pluôt. Mais toutes seules aussi. Je ne suis pas lui. Je ne prends pas ses goûts pour mes couleurs, mais quand j'écoute ses disques je le vois danser et c'est un peu de lui qui revient en moi. C'est comme ça. Les choses résonnent autrement. Mon regard se porte autrement, mes sens aussi. Nos MiniNous. C'est ça, c'est tout. Et avec eux, grâce à eux, je vis, je ris, je pleure. Mais je souris, je ris, je ris. Oui, je ris. 9 mois c'est aujourd'hui. Je pleure. Et en même temps je vous le dis, nos deux bébés, on les a portés ensemble. 9 mois. Moi et lui. Plus que le oui de la mairie, voilà ce qu'il m'a laissé, à nous, à lui. Fou-rire de pleurs. Je passe un disque. Je passe mon temps. Je passe mon tour.

3 commentaires:

  1. Pfiou...
    C'est très beau, j'aime ta plume Maman Baobab, même quand elle pique là où ça fait couler de l'eau sur les joues...

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  2. La vérité, tu l'écris si bien. Le ressenti est si fort quand on te lit. Un livre peut être un jour....

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  3. que c'est beau !
    rien à dire , tout est dit .......

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